Logo du Parti humaniste Qui sommes-nous ? Actualités En campagne Élections europénnes Régionales & Forums Internationale humaniste Contacts Liens Web Adhérer

Faute de webmaster dans l'équipe, ce site n'est plus mis à jour depuis un certain temps. Son contenu est toujours valable, et les nouvelles sont accessibles sur LE BLOG DU PH.

Interview de Marie-Cécile Valentie

Porte Parole Midi-Pyrénées pour le Parti humaniste sur Radio Plus Toulouse le 19 03 99

Emission : "Merci d'être venu"
Journaliste Jean-Louis BESSET

JLB : Aujourd'hui, nous allons parler de politique avec Marie-Cécile VALENTIE, porte parole régionale du Parti humaniste.
Marie-Cécile VALENTIE, tout d'abord bonjour et merci d'être dans nos studios.

MCV : Bonjour.

JLB : Le Parti humaniste, dont vous êtes la porte parole régionale présentera des candidats aux élections européennes de 1999, quel est l'historique de ce parti sachant qu'il a été fondé il y a une quinzaine d'années, qu'il est aujourd'hui sur cinq continents et représenté dans une vingtaine de pays.

MCV : En Europe, il a été crée en 1984, simultanément dans tous les pays européens, lors d'une campagne internationale que nous avons mené pour dénoncer à l'époque la monté alarmante du chômage. C'est à la suite de cela que le Parti s'est constitué et a commencé à se mettre en place. L'origine du courant d'opinion date des dictatures militaires en Amérique latine, c'est un Mouvement qui depuis son origine lutte pour la liberté, particulièrement violée sous les gentes militaires, il s'est développé en grande partie suite aux persécutions que ses acteurs ont subies. Ces gens se sont exilés en Europe, particulièrement en Italie et en Espagne. Contrairement à l'attitude habituelle qu'on retrouve chez les exilés politiques, au lieu de se renfermer sur eux-mêmes, ils ont intentionné de s'ouvrir, de parler de ce qu'ils avaient vécu, de leurs projets et ils ont très rapidement pris contact avec des gens qui avaient la même sensibilité. C'est comme cela que s'est développé l'Humanisme et le Parti humaniste en Europe.

JLB : Il semble que le Parti humaniste ait choisi une couleur et vous allez peut-être m'expliquer pourquoi, c'est la couleur orange.

MCV : C'est la couleur orange parce que le orange, pour nous, c'est la couleur de la joie. C'est une couleur communicative. C'est la couleur de la communication et au niveau du Parti, quelque chose qui nous tient à cœur, c'est la communication directe et la communication avec les gens. C'est-à-dire qu'on n'est pas un parti traditionnel, on n'est pas des professionnels de la politique, on est des gens communs qui vivons dans nos quartiers, qui agissons localement, qui avons vraiment beaucoup de goût pour la communication et pour aller vers l'ouverture, vers les gens, donc, c'est notre couleur.

JLB : Au cours de ces dernières années, j'ai remarqué que le Parti humaniste s'était mobilisé sur des sujets très divers, j'ai là, sous les yeux à peu près les différents sujets, en 84, vous en avez justement parlé, cela a été pour attirer l'attention sur la monté alarmante du chômage, en 85, c'était contre le racisme et le fascisme, notamment à Marseille, en 86, c'était pour le droit au travail et contre la répression policière, en 87, vous changez de sujet, si je puis dire, c'était une campagne pour le logement et contre les exclusions, en 88 on vous retrouve cette fois-ci pour dénoncer, et là on revient dans le sujet, la monté de l'extrême droite, en 89, il y a le premier congrès de l'Internationale Humaniste à Florence en Italie, çà, c'est peut-être une date importante, ce premier congrès ?

MCV : Oui, bien sûr, c'est à partir de là qu'une stratégie a commencé à s'élaborer, on a commencé à passer à quelque chose de plus sérieux, à se structurer.

JLB : A partir de 90, vous vous structurer encore un peu plus en vous faisant mieux connaître puisque vous développer des actions locales, et notamment vous lancer des journaux de quartiers ?

MCV : Oui, au niveau de tous ces thèmes dont vous venez de parler, nous ce qui nous concerne, c'est les gens, c'est-à-dire que notre valeur, c'est l'Etre Humain, indifféremment d'où il vient, toute personne sans aucune discrimination, on accompagne les gens en agissant localement, on aide les gens à s'organiser autour des conflits, autour de ce qu'ils vivent et c'est vrai que les journaux de quartiers sont pour nous quelque chose de très important ainsi que toutes les actions locales qu'on fait, c'est un outil de proximité avec les gens, çà permet non seulement de diffuser nos opinions bien sûr, mais aussi de faire passer l'information, d'aider les gens à s'organiser autour de ce qui les touche, ce qui…

JLB : Ce qui leur tiennent particulièrement à cœur.

MCV : Voilà

JLB : 93, on va passer délicatement, pour arriver à 95 où vous participez pour la première fois, je crois, aux élections législatives à Paris entre autre.

MCV : Oui,

JLB : Comment se sont passées ces élections, est-ce qu'il y a eu une mobilisation, même partielle ?

MCV : Il y a eu peu de mobilisation, parce qu'en fait, la difficulté que nous avons, c'est que nous fonctionnons sans subvention, c'est-à-dire que nous sommes un des rares partis actuellement à ne pas être financé par les multinationales et à être financé uniquement par les gens et donc la difficulté que nous avons eu au niveau des élections, déjà au début, c'était de nous mettre dans le bain, comme je vous le disais tout à l'heure, on n'est pas des professionnels, par conséquent, il a fallu s'informer de toute la législation et en 95, quand on s'est présenté pour la première fois, çà a été pour nous une initiation, en fait à ce monde politique, une prise de contact, et à la suite de cela, comme nous avons peu de financement, nous n'avons pas les moyens de faire une campagne similaire, déjà nous n'avons pas des bulletins de votes partout, en 95, nous n'avions pas les moyens de donner des professions de foi à tout le monde et donc, c'était plus un moyen de s'initier à ce monde-là. Les premières véritables élections, çà a été en 97.

JLB : En 97, vous êtes présents sur une centaine de circonscription ?

MCV : Là, c'est vraiment notre entrée sur la scène politique française. Nous nous sommes présenté dans 100 circonscriptions en France, il n'y a pas eu des résultats mirobolants, mais çà a été là pour nous aussi un essai ; par contre, là, nous nous sommes dit, nous allons faire une campagne dans les règles de l'art un peu comme les autres partis, ça a été une campagne faite avec des affiches, avec des tracts, avec des professions de foi, etc. On s'est rendu compte qu'en fait notre truc, c'est pas la diffusion sur papier, c'est pas le contact indirect avec les gens.

JLB : C'est le contact direct des gens ?

MCV : C'est le contact direct, c'est sur les marchés, c'est dans la rue, c'est en porte à porte, c'est là que les gens apprennent à nous connaître, nous voient et peuvent connaître ainsi nos propositions et nous soutenir.

JLB : En 98, vous avez de nouveau participer à des élections, cette fois-ci ce sont des élections régionales et nous arrivons en 99 où là, vous avez mené campagne pour l'extradition du Général Pinochet.

MCV : Tout à fait.

JLB : Alors, cette extradition vous tenait particulièrement à cœur puisque vous reveniez aux sources si on veut.

MCV : Exactement, ça fait partie de notre histoire. Par rapport à Pinochet, pour qu'il y ait ce référendum du non à Pinochet, il avait exigé qu'il y ait des partis d'opposition qui soient officiels au Chili. Sachant que pour officialiser ces partis d'opposition, il fallait que les gens viennent signer dans des lieux publics, escortés par l'armée, viennent signer, marquer leurs noms sur un registre pour dire qu'ils faisaient partie d'un parti d'opposition, çà paraissait invraisemblable à l'époque. Le Parti humaniste a relevé le défi là-bas et ça a été le premier parti qui s'est constitué officiellement en ayant 22 000 signatures, pour le non à Pinochet. Ensuite, le Parti humaniste faisait partie du gouvernement de concertation qui a suivi, mais il a très vite démissionné de ce gouvernement parce qu'il ne le jugeait pas suffisamment démocratique.

JLB : Il n'y trouvait pas suffisamment de liberté, je suppose ?

MCV : Tout à fait. Je ne suis pas une experte sur cette question mais je sais que leur point de vue c'est que actuellement si Pinochet revient au Chili et est jugé là-bas, ce sera un jugement complètement fictif parce que là-bas, il a encore des contacts ; les juges qui sont actuellement en place étaient déjà en place il y a 15 ans.

JLB : Et étaient favorables au régime de Pinochet je suppose.

MCV : Voilà. Donc le Parti humaniste là-bas et le Parti Humaniste international est pour la mise en place d'un tribunal international , un tribunal mis en place par l'ONU, pour juger non seulement des cas de dictateurs comme Pinochet mais pour aussi commencer à soulever la question, remettre un peu en avant tous les problèmes liés à l'esclavage et au colonialisme, à tout ce qui s'est passé récemment et qui n'a pas encore été intégré pas les populations.

JLB : Marie-Cécile VALENTIE, si vous le voulez bien nous allons faire une première pause musicale.

JLB : On a parlé de toutes les élections auxquelles vous avez participé. Ne pensez-vous pas que les électeurs ne se sont peut-être pas mobilisés parce que finalement, votre parti est présent sur différents continents et cette dispersion y est peut-être pour quelque chose ?

MCV : Non, je ne pense pas. Au contraire, je pense que cette dispersion géographique est un atout pour nous, en particulier pour les élections européennes, puisque là au niveau des élections européennes, on va se présenter dans 10 pays de la communauté avec le même programme, avec une plate forme commune et nous allons être le seul parti à pouvoir revendiquer cet aspect-là. Je crois que pour traiter des questions européennes, c'est important d'avoir une plate forme justement et d'être dispersé géographiquement mais d'avoir cette cohésion interne.
Je pense que si jusqu'à présent nous sommes encore peu connus, c'est en partie aussi lié au fait que nous avons peu les médias avec nous. Nous sommes un petit parti, nouveau, alternatif. Les gros médias, qui sont le monopole des autres partis, des partis plus traditionnels et plus importants ne nous laissent pas la parole, c'est-à-dire qu'on cherche plus à nous étouffer justement qu'à nous ouvrir la parole et donc je crois qu'il y a beaucoup de gens en France qui ne nous connaissent pas encore. Je crois que nos propositions ne sont pas encore assez diffusées et nous savons que surtout pour les européennes, nous aurons peu les médias avec nous, mais nous comptons énormément sur les gens, sur le fait que les gens puissent parler autour d'eux de nos propositions, de qui on est, de les informer et on va s'activer énormément dans la rue, sur les marchés et en porte à porte pour que vraiment les gens soient informés sur nos propositions. Je crois que notre problème, à nous actuellement, c'est le manque de diffusion qu'il y a de nos propositions.

JLB : Justement, je voudrais faire une référence à un vieil adage qui dit "qui trop en brasse mal étreint". Est-ce qu'on peut faire une politique humaniste en ayant un programme commun sur 10 pays comme vous venez de l'indiquer et en laissant de côté les particularismes de chaque pays ? Est-ce que c'est possible ça, d'avoir une politique commune alors que chaque pays a quand même ses us et coutumes qui sont différents et que chaque habitant de ces pays raisonne d'une manière différente.

MCV : Oui, c'est possible, bien sûr. On respecte justement les particularités nationales. Ca n'empêche pas qu'il y ait des points communs aussi à tous ces pays. J'aimerais bien qu'on arrive à parler aussi de nos propositions.

JLB : On va y arriver.

MCV : Parce que je crois que quand on parle de nos propositions, on comprend justement la généralité, c'est-à-dire que pour nous, les priorités, c'est l'éducation, c'est la santé, c'est les conditions de vie des gens. Et ça, je crois que c'est commun quel que soit le pays dans lequel on habite en Europe aujourd'hui, ce sont des priorités pour les gens actuellement. Le fait de pouvoir de pouvoir être international, de pourvoir avoir cette plate forme commune, ça permet d'être plus fort, parce que nous ne sommes pas un parti qui est majoritaire, qui demain se retrouve au pouvoir et qui est en train d'appliquer ces propositions. Nous sommes un parti qui mettons en avant et qui diffusons tout un tas de nouvelles propositions alternatives que ce soit dans le domaine économique, dans le domaine de l'environnement, dans le domaine de l'éducation et nos propositions sont valables non seulement pour toute l'Europe mais pour toute la planète. Nous sommes dans un monde qui est en train de se mondialiser et je crois qu'il faut arrêter avec justement quelque chose de fermé ou quelque chose de protectionniste en fait. Bien sûr chaque pays a ses particularités, c'est justement une richesse.

JLB : C'est ce qui fait la force.

MCV : C'est ce qui fait la force et c'est ce qui fait la richesse de l'Europe. Par exemple on commence à étudier le thème de la démocratie, quelle propositions faire pour faire avancer la démocratie, puisque nous voulons une démocratie réelle et non pas une démocratie formelle. Par le fait de cette plate forme commune, on peur s'enrichir mutuellement en voyant les différences de réglementation, les différences de législation qu'il y a dans les différents pays et essayer de prendre ce qu'il y a de bon dans un pays l'apporter à un autre pays et vis versa et ça un peu dans tous les domaines. En faisant cela, on n'est pas en train d'uniformiser, on est pas en train d'imposer un modèle, le modèle français ou le modèle anglais ou espagnol à toute l'Europe. On est en train de faire un tout, de se coordonner, et de prendre le meilleur qu'il y a dans chaque culture, le meilleur qu'il y a dans chaque pays pour en faire profiter l'ensemble de l'Europe.

JLB : Alors, justement, si j'ai bien compris, vous m'avez dit tout à l'heure que votre optique ce n'est pas le fait d'arriver au pouvoir pour le pouvoir, c'est d'arriver au pouvoir surtout pour faire connaître vos propositions. Est-ce que j'ai bien compris votre façon de penser ?

MCV : Tout à fait, dans un premier temps, je crois que ce serait complètement aberrant de viser le pouvoir là immédiatement, les humanistes sont des gens qui ne sont pas pragmatiques, on n'est pas en train de bouger en attendant un résultat, bien sûr qu'on veut que notre projet avance, mais si on est en train de faire tout ça, si on est en train de se présenter, ce n'est pas dans un but de carrière politique, ce n'est pas dans un but de se professionnaliser là dedans, c'est dans le but de faire un apport, d'être cohérent par rapport à ce qui est en train de se passer. Je crois qu'on est en train de vivre un moment grave, un moment de crise grave et pour moi en tout cas, je crois que c'est complètement suicidaire de continuer les évènements se faire, de continuer à laisser ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui de décider et de nous faire aucune propositions par rapport au futur, donc nous, nous avons décidé, indépendamment du résultat de nous organiser pour mettre en avant des nouvelles propositions et pour créer une force de pression.

JLB : Et de réflexion aussi peut-être ?

MCV : Et de réflexion à l'échelle européenne.

JLB : Alors justement, j'ai lu dans votre proposition de foi pour les européennes, j'ai trouvé que c'était pas mal, à condition qu'on puisse le concrétiser et le réaliser sur le plan pratique, que ce qu'il y a de plus beau dans l'Europe de demain et là vous ne tenez pas le discours des politiciens " habituels ", ce n'est pas l'Euro, ce n'est pas, encore moins, la puissance économique, ce que vous privilégiez au Parti humaniste, c'est la diversité des hommes et des femmes qui composent cette Europe de demain.

MCV : Oui, c'est un des axes importants du Mouvement Humaniste, ce qu'on veut c'est une société multiculturelle. Actuellement, on est en train de nous imposer un modèle, un modèle économique, le modèle d'une société qui fonctionne uniquement autour de l'argent, où l'argent est la mesure de toute chose. Nous, ce qu'on a envie, c'est au contraire une société qui soit non discriminatoire, qui soit aussi non violente, c'est-à-dire toutes les aspirations qu'on peut avoir quand on est jeune, quand on n'a pas encore démissionné, tout ce côté que tout à l'heure vous disiez …

JLB : le côté rebelle.

MCV : le côté rebelle, le côté un peu utopiste, c'est vrai qu'on le revendique, vous disiez tout à l'heure, il va falloir si on peut le mettre en pratique, c'est vrai que ce côté rebelle et ce côté utopiste, on le revendique parce que pour nous en fait on retrouve dans l'utopie les germes de ce qui sera demain. Dans toutes les propositions qu'on fait aujourd'hui, c'est une direction qu'on propose. On veut que la société avance vers là, on veut laisser des germes, que tout cela fleurisse pour la société de demain.

JLB : Alors ce serait vous posez une question absurde que de vous dire que dans les programmes les programmes des différents autres partis que ce soit les partis de droite ou les partis de gauche, il n'y a rien pour le moment qui vous satisfasse ?

MCV : Non, ce qui ne nous satisfait pas dans les partis actuels, c'est qu'ils partent du principe que l'important c'est l'économie, c'est-à-dire que l'économie est au dessus des gens, les gens sont des chiffres statistiques, les gens, on les manipule en fonction d'intérêts ou de la raison d'Etat ou alors d'intérêts économiques. On dit que la richesse de quelques uns va permettre le confort, que ça va bénéficier à l'ensemble de la population. On le vérifie chaque fois plus, on s'appauvrit de plus en plus et actuellement, il y a quelques uns qui profite en effet, c'est un système qui fonctionne bien pour quelques uns et très mal pour la majorité. Donc à partir du moment où un parti place l'économie et ne remet pas en question le fond du système, c'est-à-dire en ce moment j'entend énormément dans les discours des uns et des autres au niveau politique le mot " Humaniste " et souvent ça me fait sourire. J'ai entendu Pasqua qui se présentait parce que pour lui c'était " l'Etre Humain d'abord ", je me dit mais de quel Etre Humain parle-t-il, sachant le passé qu'il a, sachant le point de vue qu'il a au niveau de l'immigration, des minorités qui sont en France, je me dis, de quel Etre Humain parle-t-il ? Le jour où un parti remettra vraiment en question le fonctionnement de la société actuelle, commencera à reconnaître qu'en fait actuellement les Etats nationaux et les partis politiques sont à la botte totale du pouvoir économique, à ce moment-là, oui, on pourra commencer à trouver des points communs et à trouver des accords.

Pause musicale et publicité


JLB : Nous allons parlé des propositions. Je vois entre autres dans vos projets ou du moins dans votre profession de foi que vous souhaitez une Europe qui soit à la fois plus humaine, qui soit à la fois plus solidaire, plus tolérante, multiculturelle une Europe non violente. Alors cela fait beaucoup de sujets mais comment souhaitez-vous faire passer cette profession de foi ?

MCV : Ce qu'il faut savoir, c'est que nos propositions pour l'Europe se résument en cinq points très larges qui sont les plus représentatifs de notre programme. Tout d'abord, nous voulons pour plus de démocratie en Europe, nous voulons une démocratie réelle face à la démocratie formelle et comment allons-nous faire, qu'est-ce que nous proposons par rapport à cela, on propose une loi de responsabilité politique. Une loi de responsabilité politique parce qu'on s'aperçoit que jusqu'à présent lorsqu'il y a des élections, on élit quelqu'un par rapport à ses promesses, par rapport à une proposition de mandat qu'il nous fait et une fois que cette personne est élue, elle fait ce qu'elle veut, elle accomplit ou pas ses promesses. Actuellement, les gens ne croient plus du tout dans les propositions actuelles, dans les promesses acuelles. Cette personne peut faire ce qu'elle veut, dans le cadre de la présidence de la république, elle peut rester sept ans au pouvoir et il n'y a rien pour la destituer. Nous proposons une loi de responsabilité politique qui permette aux gens, aux électeurs, de destituer un élu à partir du moment ou il n'accomplit pas ses promesses. C'est un premier point pour faire avancer la démocratie.

JLB : C'est une forme de ce que nous parlions hors antenne, Marie-Cécile VALENTIE, d'obligation de résultat ?

MCV : Une obligation de direction en tout cas. Après, il peut y avoir bien sûr des aléas, il peut y avoir des difficultés qui sont rencontrées, il peut y avoir de la bonne foi mais après une impossibilité de concrétiser, à ce moment-là, il y a des référendums, il y a des plébiscites, il y a tout un tas d'outils qui peuvent servir pour permettre à la personne, c'est-à-dire, elle s'est faite élire représentante par rapport à un programme, elle doit se tenir au moins à la direction de ce programme. C'est un des premier aspect, une des première proposition. Ensuite, toujours pour faire avancer la démocratie, ce que nous proposons aussi, c'est des lois d'initiative populaire. Ca existe déjà dans plusieurs pays européens. A partir du moment où la population, c'est-à-dire les citoyens s'organisent autour d'une proposition de loi et donc réunissent, alors par exemple en Espagne, c'est 500 000 signatures, à ce moment-là, cette proposition de loi qui est faite par les citoyens…

JLB : Elle est soumise à référendum ?

MCV : Elle est au moins discutée par le parlement, il y a une obligation au parlement de discuter cette loi, de tenir en compte cette revendication et de chercher une réponse. En France, il n'y a rien à ce niveau-là. En tant que citoyen, on est simplement appelé à voter, mais on n'a pas le droit de proposer, c'est quelque chose qui est uniquement réservé aux élus. Ca c'est un autre aspect, les lois d'initiative populaire. Ensuite, un autre aspect important pour nous, pour faire avancer la démocratie, c'est de donner le droit de vote et le droit d'éligibilité à tous, c'est-à-dire à toute personne qui paye des impôts, à toute personne qui doit respecter les lois qui sont faites par les élus. Cela veut dire donc le droit d'éligibilité, le droit de vote aussi pour les étrangers qui sont résidents en France ou dans le cas de l'Europe, qui sont résidents en Europe. Ca c'est au niveau de la démocratie. Ensuite, nous avons des propositions bien sûr au niveau de la santé et au niveau de l'éducation qui sont nos priorités. Pour nous, un peuple en bonne santé et un peuple bien éduqué, c'est un peuple que n'est pas xénophobe, c'est un peuple qui n'est pas violent. Il faudrait commencer à mettre en marche une direction de façon à supprimer toute notion de rentabilité dans le secteur médical et en même temps aller vers la prise en charge complète des soins. Actuellement, ce que j'entends, c'est que ce vers quoi on va, c'est au contraire, c'est de prendre de moins en moins en charge les soins, on nous dit que le système de sécurité sociale est en danger, etc, etc. Il n'y a pas a transiger par rapport à ça, la sécurité sociale, c'est un acquis, qui n'existe pas partout, c'est quelque chose qui nous a été légué par nos parents, par nos grands parents qui se sont battus pour ça, il est hors de question que pour des questions de rentabilité, des questions purement économiques et pour les intérêts de quelques uns, qu'on remette en question cela. On va même plus loin que le système. Souvent j'entends, on nous dit, actuellement, en France, tout le monde a droit à la santé, c'est accessible, tout est remboursé, etc. Déjà, il faut avoir les moyens d'avoir une mutuelle, ce n'est pas le cas de tout le monde. Vous prenez le cas des artisans, des travailleurs indépendants, ils n'ont pas une sécurité sociale à 75%. Il ont une sécurité sociale maximum à 50%. Donc dans le cas d'hospitalisation, c'est quand même, même, ne serait-ce que pour une angine, c'est-à-dire, ce sont des gens qui, quand, ils sont malades vont attendre la dernière minute avant d'aller voir le docteur. Il y a un autre aspect aussi, c'est par exemple les lunettes. Vous allez vous faire une paire de lunettes, vous êtes remboursés 300 Frs alors que vous les avez payées 2000 Frs. C'est tout un tas de petits points, petits points qui sont quand même importants. Vous avez aussi les dents, tout ce qui est les prothèses dentaires, etc. Dans mon quartier, je connais une foule de gens qui n'ont pas de dents, en tous cas qui ne vont pas se faire mettre des bridges, ou qui ont des travaux importants à faire et c'est complètement au dessus de leur moyens. Et là encore, pourquoi, parce qu'il y a une spéculation que ce fait dans ce domaine, il y a une spéculation au niveau déjà des dentistes, il y a des prix qui sont imposés, enfin qui sont proposés qui sont vraiment très très élevés par rapport à cela. Ensuite, il y a une spéculation aussi qui se fait au niveau pharmaceutique. Il y a tout un buzenes qui se fait avec ça. On a vu de que ça a donné aussi récemment avec tout le procès par rapport aux prises de sang et au sang contaminé. Ca suffi avec ça, on est en 1999, il serait temps qu'on commence vraiment à aborder la santé, comme un droit que ne soit pas encore à sauvegarder ou à gagner mais que ce soit un droit qui soit vraiment acquis, qui définitivement, ne soit plus remis en question. Ca, c'est un des aspect.
Il y a un autre aspect, c'est l'éducation. Par rapport à l'éducation, on aimerait qu'il y ait une loi européenne, qui oblige chaque pays membres de l'union européenne à faire de l'éducation son premier budget, par l'augmentation du nombre d'enseignants et par le développement et la modernisation des structures éducatives. On nous parle beaucoup de la violence à l'école, on nous parle de tout un tas de choses sur le fait que les enseignants sont débordés dans les écoles. Il faut voir les effectifs. A partir du moment où un enseignant a plus de 30, je vois dans certains lycées ou dans certains collèges, ça va jusqu'à des effectifs jusqu'à 38 enfants qui sont dans une même classe, c'est évident que l'éducation ne se fait pas, que ça devient de la garderie, que même le meilleur enseignant ne peut pas avoir des prétentions d'éducation dans ce contexte-là.

JLB : Et pourtant, Marie-Cécile VALENTIE, je vous arrête, mais je vous signale que le budget de l'éducation nationale en France est le premier budget de l'Etat. Certes, il y a beaucoup de lacunes encore mais c'est quand même le premier financièrement de l'Etat.

MCV : Je ne m'avancerais pas sur cette question, mais on en avait discuté justement, j'avais lu quelque chose, comme quoi, en fait, en France, c'est le premier budget de l'Etat, mais parce qu'il est associé. C'est-à-dire que dans le budget de l'éducation, il n'y a pas que l'éducation. Et en fin de compte, le premier budget en France, mais là je m'avance parce que je n'ai pas les éléments, je sais que je l'ai lu, un des budgets les plus importants en France, c'est quand même celui de l'armement. Au niveau de l'éducation, c'est sûr qu'il y a un budget qui est développé, mais je crois qu'il y a encore beaucoup à faire.

JLB : Il est peut-être utilisé ou mal réparti, j'en conviens.

MCV : Tout à fait, au niveau des différentes écoles, il n'y a pas les mêmes moyens, il n'y a pas les mêmes outils. Il y a une différence rien qu'à l'intérieur du public, il y a une différence d'une école à l'autre qui n'est pas normale, c'est-à-dire que l'éducation laïque, ce n'est pas ça.

JLB : Alors, justement, pour tous les projets que vous proposez au Parti humaniste…

MCV : Attendez, juste par rapport à l'éducation, puisque vous me parlez de budget, je voudrais quand même dire qu'en France, le taux d'analphabétisation est de 10%, c'est-à-dire qu'en France, il y a quand même encore 10% de la population qui ne sait ni lire, ni écrire. Il y a encore un problème assez important en cette fin de siècle.

JLB : Justement, ce taux d'analphabétisation comme vous dites, on s'en rend compte malheureusement et on s'en rendra de moins en moins compte puisque ça va être supprimé, on s'en rendait compte essentiellement quand on passait les tests du service militaire. Maintenant, ça va être supprimé, on ne pourra plus savoir, ce taux d'analphabètes en France. C'est peut-être un petit peu dommage. De toutes façons quand on s'en rendait compte, aux alentours de 18/19 ans, c'était pratiquement déjà trop tard.

MCV : C'est déjà un handicap, un handicap définitif.

JLB : Alors justement pour tous ces projets que vous proposez et que le Parti humaniste propose, outre la mise en place de lois spécifiques comme vous l'avez très bien notez, il faudrait peut-être envisager le volet financier. Comment voyez-vous le financement de cette Europe sociale pour toutes ces nouvelles propositions ? Parce qu'il y a quand même toujours un volet financier.

MCV : Tout à fait. Par rapport aux finances, c'est clair que si on essaie de regarder notre projet avec la vision actuelle, avec le budget actuel, comment il est pensé actuellement, c'est absolument impossible notre projet, ça c'est clair. C'est sûr que ça suppose de démanteler complètement le budget, de le remettre complètement en question puisque nous n'avons pas les mêmes priorités et par conséquent de le reconstruire et de le ré élaborer. Ensuite, ce que nous voyons actuellement, par exemple, en Europe, une proposition que nous avons aussi, c'est une forte taxation de la spéculation. C'est-à-dire, qu'actuellement, de l'argent, il y en a, il y en a qui circule partout, le problème, c'est la répartition. Par rapport à ça, bien sûr, c'est un processus, je ne vais pas vous dire comme ça, je ne vais pas vous détailler le budget qu'on va faire au niveau national parce qu'on ne va pas être demain déjà au niveau national. Pour l'instant, c'est des directions C'est-à-dire, on veut pressionner pour que, l'éducation, la santé, les conditions de vie deviennent vraiment des priorités et qu'on arrête de nous rabâcher et de nous casser les oreilles avec des chiffres, avec la compétitivité, avec l'Euro, avec tous ces problèmes économiques. Je ne crois pas et nous ne croyons pas que ce soit vraiment un handicap, c'est-à-dire, tout à l'heure vous me disiez aussi, vous parlez souvent, vous faites allusion souvent à cette difficulté de mise en pratique, c'est-à-dire que nos propositions sont intéressantes, qu'il y a une bonne direction, mais qu'elles ne sont pas très réalisables. Par rapport a cela, tout à l'heure, je vous disais que nous nous revendiquons comme utopistes parce que pour nous dans l'utopie, il y a le futur. Mais aussi, je crois que ce qui est en train de se passer actuellement, il y a une tendance qui veut que tout ce qui n'est pas néolibéral, tout ce qui est contraire aux intérêts des banquiers et des multinationales soit titré d'utopiste parce que ça ne correspond pas aux intérêts de quelques uns. L'argent, il y a de quoi, il y a les moyens, aujourd'hui, on est vraiment en condition, en cette fin de 20ème siècle, on est en condition de résoudre les problèmes de faim, les problèmes d'éducation, de santé, les problèmes de logement mais même pas en France, mais sur toute la planète Les moyens existent mais, ça ne se fait pas. Pourquoi ? On nous dit, ce n'est pas possible, c'est des questions de budget. Ce n'est pas des questions de budget, c'est une question de mauvaise foi de quelques uns qui n'ont pas intérêt à ce que ça se fasse. Maintenant, la question est de savoir, est-ce qu'on laisse ceux qui n'ont donc pas intérêt à ce que ça se fasse, est qu'on les laisse décider, est-ce qu'on leur laisse le pouvoir ? Ou est-ce que la majorité des gens, je vais souvent dans la rue parler avec les gens, et je dois dire que 95% de la population nous dit qu'ils se sentent mal représentés, que la politique actuelle ne correspond pas à leurs aspirations, qu'ils veulent aller justement vers quelque chose de plus " utopiste ", c'est-à-dire de plus solidaire, qui soit plus proche des gens, qui corresponde plus à la réalité du vécu, c'est-à-dire à l'amélioration des conditions de vie directe et par rapport à ça, en fait, j'ai perdu le cours de ce que j'étais en train de dire…

JLB : J'ai réussit à vous faire sortir de vos gonds et vous avez parlé de votre projet avec beaucoup plus de chaleur et maintenant vous avez perdu l'aiguillage. Bon, nous allons quand même revenir à un autre point, vous avez également dans vos chevaux de bataille, si je puis dire, les droits des immigrants que vous considérez bafoués dans beaucoup de pays d'Europe notamment.

MCV : Oui

JLB : Alors parlez-moi de cette profession de foi.

MCV : Ce n'est pas une profession de foi, c'est un communiqué de presse qu'a élaborer la coordination européenne du Parti humaniste, qui raconte, qui retrace la situation actuelle en ce qui concerne les immigrés et qui raconte dans différents pays européens qu'est-ce qui est en train de se passer avec ces gens qui sont en train de chercher refuge en Europe pour fuir la misère ou pour fuir la guerre.

JLB : Oui et finalement, à la lecture des différents pays d'Europe qui passent pour être des pays très libéraux, on s'aperçoit que dans beaucoup de pays et j'en ai été le premier étonné, au Danemark, en Islande ou compagnie, finalement on traite les immigrants en parents pauvres pour ne pas dire un autre mot.

MCV : Oui, c'est-à-dire, ils n'existent pas, il sont traités par les forces de l'ordre…à la base, je crois que c'est une politique, c'est un regard qu'on a sur les immigrants. Actuellement, c'est les coupables, ils sont considérés comme des coupables de la situation, on oublie tout le processus, on oublie qui c'est qui les a fait venir, on oublie combien ils nous ont aidés, c'est-à-dire, on parle sans arrêt du coût de l'immigration. Ca, c'est un truc que j'entends à longueur de journée dans la bouche de nos politiciens. On parle du coût de l'immigration, qu'est-ce que nous coûte l'immigration actuellement ? Mais qu'est-ce que ça nous a rapporté l'immigration aussi ? C'est-à-dire si on parle du coût de l'immigration, qu'on commence à mettre dans la balance, non seulement ce que ça nous coûte actuellement en terme financier et on s'apercevra avec un peu de bonne foi que ça nous coûte vraiment pas grand chose et regardons tout ce que ça nous a apporté. Et arrêtons de traiter comme ça des êtres humains sous prétexte qu'ils ne sont pas de notre nationalité, arrêtons de les traiter de la sorte. Je suis en contact actuellement avec des humanistes sur Milan et c'est affolant, ce qui s'est passé dans cette ville. Ils ont été carrément vider des squats, ils les ont frappés publiquement, ils ont frappés des réfugiés. Heureusement la population, n'adhère pas à cela mais il y a tout un tas de réseaux, enfin, ça suffi, on va vers des montés de nationalisme et des montés de fanatisme qui ne sont pas simplement de l'autre côté de la Méditerranée. Par rapport à l'immigration, il faut qu'on commence à voir l'autre aspect de la question, pas uniquement voir ce que ça nous coûte, pas uniquement voir en quoi ça nous dérange ou les différences, qu'on commence à voir tout ce que ça nous apporte, tout ce qu'on a à gagner avec tous ces échanges multiculturels et après je crois qu'on va dans une société qui se mondialise et que cette notion de frontière, alors c'est rigolo, il y a un paradoxe, on n'arrête pas de nous dire qu'il faut qu'on s'ouvre l'esprit, que les frontières tombent, qu'il faut qu'on ait une image européenne. Quand il s'agit de nous parler de l'Euro, ils arrivent bien à nous donner cette vision internationale et de nations humaines et de nations élargies. Mais quand il s'agit d'immigration, attention toutes les frontières se ferment et les gens, on les laissent crever dans leur pays sans problème. Avec ça, nous on n'est pas d'accord, on est humanistes et on ne peut pas tolérer cela.


… Pause musicale …


JLB : Je voudrais tout de suite que vous nous parliez de la publication du Livre Orange qui est prévu pour la France et d'un deuxième livre également orange puisque c'est la couleur du Parti humaniste, qui lui sera plus particulièrement réservé à l'Europe.

MCV : Toutes ces propositions dont je vous ai parlé pendant un petit moment, ce sont des propositions qui sont en cours d'élaboration puisqu'au niveau européen, nous sommes en train d'écrire un livre, le Livre Orange Européen qui sera publié au mois de juillet. Il fait une synthèse sur tous les thèmes : santé, éducation, immigration, etc. Il y a plusieurs parties, il y a le constat, national, de la situation par rapport à ce thème et les propositions humanistes qui sont faites par les gens d'un pays. Dans les livres, il y aura une synthèse sur plusieurs pays, on ne mettra pas les 10 pays, il y aura la version de 3 ou 4 pays. Ce livre va être fait par les gens, ce n'est pas un livre qui va être étudié uniquement par des spécialistes, ce sont des équipes de gens, de voisins, de gens qui sont en train de réfléchir et de se rencontrer autour de ces thèmes. Dans ces équipes participent des gens comme vous et moi qui ne sont pas spécialistes mais qui ont envie de se mêler de ce qui les regarde, de se faire un point de vue et de se creuser un peu pour chercher des propositions. En même temps participent des associations, des professionnels, des spécialistes qui font leur contribution, qui nous amènent le fruit de leurs recherches pour que ces propositions paraissent dans le livre. Un autre livre va être fait un peu simultanément, on n'a pas encore démarré, on va le démarrer incessamment sous peu et qui va prendre plus de temps, ça va être le livre français, qui va être plus détaillé, qui sera traité par ministère en fait, et là ce seront des propositions beaucoup plus concrètes qui répondront un peu plus à la question "si demain vous êtes au pouvoir, qu'est-ce que vous faites concrètement ? Qu'est-ce que vous proposez, à court, à moyen et à long terme ?" Donc, j'invite les auditeurs qui ont envie de faire un apport dans ces livres à nous contacter puisque ces livres sont vraiment ouvert à la participation de tous.

JLB : A ce sujet, d'ailleurs, puisque vous parlez de contact, à quelle adresse peut-on vous contacter éventuellement ?

MCV : Je vais plutôt laisser un n° de téléphone, c'est plus facile. Pour le Parti humaniste, pour avoir plus d'informations, c'est le 05.61.61.22.42 ou encore le 05.61.43.82.55.

JLB : Voilà, nous rappellerons ces deux n° de téléphone à la fin de l'émission et alors ce sera certainement ma dernière question, Marie-Cécile VALENTIE, n'avez-vous pas peur que le Parti humaniste passe pour une secte comme il a été quelque fois présenté, ou alors pour des gens qui ont un petit peu l'esprit lunaire ?

MCV : C'est une question. C'est vrai que nous sommes victimes d'une campagne de contre. Comme je le disais tout à l'heure, je vous expliquais qu'on essayait de nous étouffer et c'est vrai que qu'est-ce qui fait peur aux gens aujourd'hui, qu'est-ce qui est à la "mode médiatique", c'est cette question de secte. A cette question, je réponds clairement : non, nous ne sommes pas une secte, nous n'avons rien à voir avec une secte. Mais, c'est vrai que nous sommes dangereux, nous sommes dangereux pour les partis traditionnels actuels et que, il ne faut pas rêver, quand on propose une loi de responsabilité politique, quand on propose de construire un parti avec les gens et non pas avec des coupoles, c'est clair que ces partis qui actuellement seraient d'accord pour vendre père et mère pour avoir 1% de plus aux prochaines élections, ces partis ne vont pas nous laisser faire. Ces monopoles, je parle des partis, mais ce n'est pas simplement les partis, tout ce pouvoir économique, tous ces monopoles économiques, nos propositions ne servent pas leurs intérêts et c'est évident qu'ils vont chercher à nous casser, à faire une propagande contre nous. Donc, en fait, il y a des gens, c'est vrai, qui tombent dans cette propagande, qui du coup sont méfiants vis à vis de nos propositions. Heureusement ils ne sont pas nombreux, ça nous avait un peu abattu surtout dans les dernières législatives, on s'est pris une sacrée contre où sur toutes les radios, on commençait à dire : attention il y a une secte qui se présente, pour gagner de l'argent. On a gagné 32 000 Frs pour les législatives, ça nous a coûté beaucoup plus et si c'était vraiment notre objectif, déjà, on ne se présenterait pas aux Européennes parce que c'est nous qui finançons entièrement notre campagne et il faut savoir que pour se présenter aux européennes, il faut payer 100 000 Frs de caution, plus les bulletins de vote, etc. C'est vrai qu'on ne met pas l'économie comme valeur centrale, on serait vraiment des mauvais gestionnaires. Donc par rapport à cela, c'est très clair. Ensuite, est-ce que nous sommes lunaires, est-ce que les gens ne vont pas nous prendre pour des martiens ? Pour moi, les martiens actuellement, c'est ceux qui croient qu'on va s'en sortir, qu'on va s'en sortir actuellement alors qu'on est dans une situation de crise grave, une crise profonde et globale qui n'est pas seulement une crise économique, qui est une crise de valeurs, qui est une crise de direction. On vit dans une société qui est malade non seulement de violence, elle est malade de discrimination, elle est malade de manque de sens. Pour moi, les utopistes et les lunaires, c'est ceux qui croient qu'en s'occupant de ses tomates et en s'occupant de son petit jardin et en laissant faire la politique actuelle, qu'on va s'en sortir, là, je crois que vraiment, c'est une attitude de martiens.
Pour conclure, ce que j'aimerais dire c'est que le Parti humaniste, c'est une voie faible c'est vrai pour l'instant mais en même temps, c'est une voie précurseuse qui annonce des temps nouveaux et c'est vrai qu'en ce sens on peut considérer qu'on est lunaire, mais on annonce les temps de quelque chose vraiment de neuf de la société vers laquelle on va et je dirais que c'est, j'aime bien l'expression, une jour quelqu'un m'a dit, c'est un arc en ciel multicolore, c'est une image que j'aime bien, je dirais aussi que c'est comme un David face à un insolent Goliath, que c'est comme la douceur de l'eau face à la dureté de la roche, enfin la phrase que j'aime bien, c'est la force du faible, c'est pour moi un paradoxe mais c'est aussi un destin.

JLB : Marie-Cécile VALENTIE, je vous remercie de nous avoir parlé avec tellement de chaleur du Parti humaniste. Je rassure tout de suite les auditeurs et les auditrices, je ne me suis pas du tout senti endoctriné et selon la tradition "Merci d'être venu" !

Sauf mention contraire, les documents présentés sur ce site sont des
productions originales du Parti humaniste diffusées sous Licence Art Libre.
Merci de respecter le crédit PartiHumaniste.fr.

rubrique

- Élections 09 - - Élections 04 - - Élections 99 - Manifeste Candidatures CV M.-L. Chanut Programme Interview M.-C. Valentie Interview M.-L. Chanut Le Livre orange Droits de l'Homme Lancement des européennes Résultats Extra 1 Extra 2