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Discours du Président Alfonso Argiolas

lors du 1er Congrès de l'Internationale humaniste, le 7 janvier 1989, à Florence, Italie

Au moment d'assumer la fonction qui m'a été attribuée, je voudrais vous faire part de quelques réflexions concernant tout d'abord le thème des Droits de l'Homme.

L'Internationale a fait sienne la Déclaration des Droits de l'Homme, adoptée le 10 décembre 1948 par les Nations Unies, et elle la considère comme l'un des instruments de sa fondation. Dès lors et jusqu'à ce jour, de nombreuses violations de la dignité humaine ont été perpétrées de toutes parts.

Les Droits de L'Homme n'ont pas de validité universelle comme cela peut être souhaité car ils ne dépendent pas du pouvoir universel de l'être humain, mais du pouvoir qu'une partie exerce sur l'ensemble. Si les plus élémentaires revendications émises pour gouverner son propre corps sont bafouées sous toutes les latitudes, il ne s'agit que d'aspirations qu'il faudra convertir en droits effectifs.

Les Droits de l'Homme n'appartiennent pas au passé, ils sont là, tournés vers le futur, se nourrissant d'intentionnalité, alimentant une lutte qui renaît à chaque nouvelle violation du destin de l'Homme. C'est pourquoi toutes les revendications faites en leur faveur ont un sens, car elles montrent aux pouvoirs actuels qu'ils ne sont pas omnipotents et qu'ils ne contrôlent pas le futur.

Le monde d'aujourd'hui n'est pas organisé comme le souhaitent les humanistes ; le système juridique actuel n'est pas celui qu'ils revendiquent. Cependant, jusqu'à ce que cela change, les humanistes doivent placer leurs efforts dans l'amélioration des conditions du monde dans lequel ils vivent. Il en est de même des démocraties formelles d'aujourd'hui qui doivent être approfondies jusqu'à atteindre le niveau qualitatif qui correspond à la dignité humaine. Mais si cette action pour le changement est légitime, une lutte tenace s'impose lorsque les conditions se détériorent, pour atteindre le minimum acceptable, même si cela est loin des conditions optimales souhaitées.

Je veux dire que partout où existent des dictatures, elles auront devant elles des humanistes engagés, des ennemis qui les combattront jusqu'à obtenir le minimum acceptable… jusqu'à ce que ces dictatures fassent place à la démocratie formelle et qu'un nouveau champ d'actions et de propositions soit atteint au cours de cette étape.

Le monde d'aujourd'hui se trouve dans un moment de grandes urgences, et nous apprécions les progrès réalisés dans une direction positive. Comment ne pourrions-nous pas soutenir fortement la politique de désarmement qui débuta par une révolution formidable au niveau des structures et des mentalités qui, depuis la Pérestroïka et la pratique de la transparence, ouvre la voie à l'idéal d'une nouvelle société ? Comment ne pourrions-nous pas soutenir les efforts engagés au niveau de la démilitarisation de l'Europe, des Caraïbes, du Moyen-Orient, de l'Asie du Sud-Est, et du Sud de l'Afrique ? Le retrait progressif des troupes d'Afghanistan, du Cambodge, d'Angola ; les cessez-le-feu entre l'Iran et l'Irak, la diminution des agressions au Nicaragua, le début de discussions entre les Palestiniens et les Israéliens sont en effet des interventions prioritaires, et c'est ainsi que nous, les humanistes, comprenons ces efforts.

Nous sommes pour la consolidation d'une Europe unie et à cet égard, nous nous référons non seulement au marché commun mais aussi à la réunion de l'Est et de l'Europe Occidentale.

A ce sujet, quels efforts réels sont entrepris pour éviter la mort par inanition de millions d'être humains ? Quels moyens, combien de recours réels sont mobilisés afin de liquider la dette asphyxiante et explosive en Amérique latine ? Dans quelle proportion la technologie nécessaire au développement de zones peu favorisées est-elle transférée ? Quels moyens sont mis en place pour que les termes de l'échange entre le Nord et le Sud ne se détériorent pas de jour en jour ?

Tous les chiffres qui peuvent être présentés en réponse à ces questions ont un goût de farce ou de cynisme.

Il est clair qu'aujourd'hui le monde est " Un ", qu'il n'y a pas de régions isolées de l'ensemble, et que toute catastrophe survenant dans un endroit produit des répercussions dans les autres. S'il est question d'élever le niveau des régions les moins favorisées, ce ne sera pas seulement pour des raisons de solidarité mais aussi pour sauver la vie humaine sur la planète vue comme une unité. En outre, la Terre est considérée comme lieu d'habitation pour l'être humain, et nous constatons que celle-ci est en voie de détérioration.

Ce n'est pas le moment de s'étendre sur ces graves problèmes. Cependant il s'agit de rappeler les premières idées de l'humanisme dans sa praxis politique : un peuple en situation d'augmenter son pouvoir réel (sans intermédiaire, que ce soit l'Etat ou le pouvoir des minorités) se trouve dans la meilleure condition pour se projeter vers le futur à l'avant-garde de la nation humaine universelle. Les Partis Humanistes de chaque endroit luttent pour cet idéal : que leur pays devienne l'avant-garde de la Nation Humaine Universelle.

Si l'on comprend l'idée particulière des partis nationaux comme un projet commun mondial, ce ne sera pas une simple expression mais un acte plein de sens que de proclamer "Humaniser la terre !"

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